dimanche 27 avril 2003

Régataïades de Nantes 2003

Nantes, les 26 et 27 avril 2003





Quelques courageux rameurs de Supaero se sont arrachés de leurs vacances plus tôt pour pouvoir participer aux Régataïades de Nantes, une régate universitaire internationale de niveau très élevé.
Nous n'avons pu présenter que le huit de pointe, les deux quatre de couple n'étant pas disponible.
Une fois n'est pas coutume, nous sommes partis dans l'après-midi de Toulouse, et avons pu arriver à une heure décente à Nantes, nous permettant de monter le bateau le vendredi soir même, mais pas de faire une sortie. Etant donné que nous ne nous sommes pas entraînés depuis deux semaines, ça aurait été plus que profitable.
Mais passons, nous allons donc nous faire une bonne nuit avant de commencer la régate.
Pour avoir tous les résultats précis, les temps de toutes les courses, allez voir le site des régataïades de Nantes : http://regataiades.free.fr/accueil.htm



Samedi 26 avril 2003 : courses sur 1200m


Samedi matin, le réveil sonne à 7h bien que les courses ne commencent qu'à 10h. On va en effet faire une petite sortie matinale pour nous mettre ensemble, reprendre les bonnes habitudes, et pour que Gaby notre barreur repère bien le plan d'eau.
Et à partir de 10h25, c'est parti pour les têtes de rivières du 1000m (en fait c'est un 1200m, pour la première fois ils l'avouent…), deux par deux.
Nous tombons contre des anglais de Girton, mais nous savons bien que quel que soit leur niveau, il faudra donner le meilleur de nous sur cette course, pour avoir une série aussi facile que possible. Le départ est plutôt réussi, on gagne un quart de longueur immédiatement sur Girton, puis la cadence se stabilise environ à 35, bien stable et long dans l'eau. Girton perd peu à peu du terrain, c'est toujours bon pour le moral, mais il ne faut pas faiblir, et, malgré une petite perte de puissance vers la fin (la cadence descend jusqu'à 33 voire 32), nous obtenons le 5ème temps des têtes de rivières, 4 dixièmes derrière Karlsruhe (Allemands) et 5 dixièmes devant Centrale Paris. La quatrième place semblant atteignable, la finale A semble se rapprocher de nous, et chacun fait déjà des projets de course contre les meilleurs bateaux.
Mais voilà, la série est tout de même une épreuve difficile. Notre départ n'est pas vraiment réussi, et les Allemands passent immédiatement devant nous. Le moral en prend un coup, le vent est contre nous par rafales et nous n'y sommes pas vraiment habitués, ce qui permet aux Allemands de gagner une longueur d'avance au bout de 1000m. Et dans les 200 derniers mètres, énormes rafales, le bateau se désunit complètement, et s'arrête presque. On a presque craint qu'HEC nous rattrape, mais nous finissons tout de même deuxièmes, déçus par cette course. Il va falloir faire mieux en finale B, contre Centrale Paris.
Malgré un petit retard au départ de la course (Jeannot avait regardé les horaires du lendemain…), nous nous alignons rapidement sur notre ligne d'eau 3 (la même depuis le début du weekend), entre Centrale Paris et les Polonais. Départ de balle, on explose tous nos concurrents avec une cadence de 42 à 43 sur les 5 premiers coups du départ. L'avance que nous avons sur Centrale se maintient, et croit lentement au fil de la course. Les polonais eux, restent entre un quart et une longueur de bateau derrière nous, comme prêts à surgir. Et c'est ce qu'ils font. A 1000m, alors que nous tentons de lancer un enlevage relativement pathétique, les polonais bondissent et nous dépassent. Ils finiront la course deux secondes devant nous, et Centrale est 5 secondes derrière. Même si nous sommes déçus, c'était une belle course, un beau bord à bord qui nous a tous remplis d'espoirs pour la suite.
Nous arrivons donc 6ème au classement général ce qui est tout de même une belle performance.
Petite soirée pour socialiser un peu avec l'X et l'ESCP, et au dodo pour se reposer des 3x 1200m qu'on a dans les cuisses.



Dimanche 27 avril 2003 : courses sur 500m
Le dimanche, on fait comme d'habitude une petite sortie le matin pour se mettre en jambes, et travailler notre technique, bien insister sur la poussée des jambes. Il n'y a pas de courses le matin, mais 3x500 l'après midi…
Et c'est parti pour la première série, qui se court, d'après les temps de la veille, contre l'ASU Nantes (champion de France universitaire en titre), l'ESSEC, et HEC 2. Nos départs sont maintenant au point, et on se place directement en tête. Partir devant des concurrents que l'on pensait beaucoup plus fort que nous est un atout pour le moral, et un coup décisif pour l'ASU Nantes. Nous les tenons toute la course à un quart de longueur, et, tout comme nous la veille, leur bateau se désunit à 100m de l'arrivée, pour nous laisser la victoire. C'est inespéré, tout nous est permis désormais. Jeannot est fou de joie, nous encore plus, nous sommes arrivés là où personne ne nous attendait.
Mais il faut à tout prix se reconcentrer pour la demi-finale, qui va être très difficile.
Nous sommes en ligne d'eau 3, les Croates (Champion du monde universitaire 2002) en ligne 2, Centrale Paris à la 1, et les Polonais à notre droite.
Très beau départ une fois de plus, Jeannot nous dira par la suite que nous étions à 45 à 46 de cadence sur les 5 à 6 premiers coups. On passe tout de suite en tête, mais les Croates sont plus forts, nous rattrapent et nous dépassent. Les polonais sont un peu à la traine, c'est donc nous contre Centrale Paris, pour une place en finale A. Nous sommes légèrement en avance pendant toute la course, mais ils produisent un très bel enlevage, et nous comme eux pensons qu'ils ont remporté la deuxième place. Mais les arbitres en décideront autrement, nous sommes devant avec 4 dixièmes d'avance… Finale A ! ! !
Finale très disputée, nous sommes le seul bateau français en finale, contre 3 bateaux monstres.
Malgré un beau départ qui nous place en tête, ils sont plus forts que nous et nous battront avec une longueur d'avance.
Ce fut tout de même un très beau week-end, avec de magnifiques sensations, et où nous aurons prouvé que plus rien ne peut nous arrêter, si nous nous entraînons toujours aussi dur.







dimanche 6 avril 2003

Coupe Gélis / Crocco's Cup 2003





Choisy-le-Roi, les 5 et 6 avril 2003






Premier déplacement avec un quatre féminin ! A retenir dans les annales de Supaero !
Par ailleurs, c'est l'occasion de tester notre huit après 3 semaines sans s'entraîner ensemble... le résultat sera loin au-delà de nos espérances !



Samedi 5 avril 2003 : courses sur 1000m (Coupe Gélis)
Il fait beau d'accord, mais le vent est aussi de la partie : vent pour, relativement fort, qui crée sur le bassin de Choisy le Roi de petites vagues bien sympathiques, qui attirent irrémédiablement les pieux.
La tête de rivière est aussi un enjeu de taille pour le huit étant donné que David, qui remplace Gaby (exilé à Cranfield avec les moutons), n'a jamais ramé avec nous, et nous disposons d'environ 1500m pour régler le bateau avant la course...
Juste avant de courir on laisse partir Matthieu à l'hotel, et accessoirement se perdre dans la banlieue parisienne, histoire de mettre un peu de piquant à cette matinée. Enfin c'est le départ, lancé. On débute pas trop mal notre course, mais la cadence tombe rapidement, jusqu'à 32 coups par minute... le bateau est loin d'être stable, tout le monde est crevé. Tout comme l'an dernier, on finit notre tête de rivière très mécontents de nous. Les résultats vont tomber une heure plus tard : on est quand même en finale A ! Mais avec seulement le quatrième temps, Centrale Paris étant devant, à 4 secondes. Mais bon, tout est jouable maintenant.
C'est là que la meilleure partie d'une régate arrive : glandage sur l'herbe, au soleil, à regarder des bateaux et soutenir nos valeureux rameurs en quatre de couple, jusqu'au soir, la finale des huits étant la dernière course de la journée.
Enfin elle arrive. On est placés ligne d'eau numéro 1, à côté des Allemands (Hanovre), et de la foule à l'arrivée.
Départ... raté comme à notre habitude ! Mais faut comprendre, ligne d'eau 1 on est quand même relativement loin de l'arbitre et son drapeau, et Pierre attendait plutôt un signal oral. On part donc une longueur derrière les allemands, et on se retrouve presque seuls, c'est déprimant comme une tête de rivière.
Mais chacun se rappelle de la devise du huit "Là on envoie du pâté !!!!!" et, un pieu coulé plus tard, chacun a la hargne comme jamais. La cadence monte petit à petit, la pression sur les pelles se fait plus intense, et l'écart avec nos concurrents (et plus particulièrement avec Centrale Paris et les Polonais) se fait de plus en plus petit. Une ptite série de 10 coups aux 500, et on les a rattrapés. Tout espoir nous est désormis permis (excepté les deux premières places, les Allemands ayant conservé largement leur avance, et le bateau d'Henley les suivant de près). A ce qu'il parait Centrale Paris aurait coulé quelques pieux à leur tour, ce qui nous permet de passer largement devant, avec environ 1/4 de bateau d'avance. Enlevage, arrivée, et hop, voilà une belle médaille de bronze autour du cou !


 
 



Dimanche 6 avril 2003 : course sur 500m  
Et nous voilà de retour, le lendemain, après une soirée loose à Paris, moins motivés que jamais pour le 500. En effet on est tous un peu crevés, l'organisation est plutot moyenne, Yvon Petit est en train de supplier des bateaux de bien vouloir aller sur l'eau pour montrer le mouvement aux autres. Enfin bon, on se motive quand même car notre tiers de finale se court contre Centrale Paris. Faut les battre pour aller en finale !
Double échauffement, choppage tactique de la ligne d'eau numéro 5 (y'a toujours du vent pour et Jeannot pense que ça pourra nous être favorable à cette ligne), et hop c'est parti. Parti un peu trop rapidement d'ailleurs, l'alignement est catastrophique. Centrale se plaindra d'ailleurs d'être parti un bateau derrière...
Une fois de plus on envoie du pâté. La course est magnifique, on remonte rapidement ORCA qui était parti devant nous au départ, 38 de cadence (oui c'est un peu lent mais c'est déjà pas mal), et on fait un temps magnifique, premier de notre finale, 2ème temps des tiers de finale, 2 secondes derrière les Allemands. Ils deviennent battables.
Pas le temps de bouffer (ou juste une compote, en allant chercher bien au fond du pot avec la langue :-) ), et c'est parti pour la finale.
Gaby se demerde pour obtenir la bonne ligne d'eau, et le départ est donné. Un départ parfait cette fois, tous ensemble sur la pelle de notre nage, cadence maximale (enfin c'est toujours 38, c'est pas bien élevé mais tant que ça marche...). On part comme des balles, loin devant tous les autres. Gaby est surexcité à la barre, et nous motive plus que jamais. On est en tête, chacun pense (enfin, autant que peut penser un rameur pendant une course) à la coupe qui se trouve au bout des 500m. Vers la fin Hanovre fournit un enlevage du tonnerre alors qu'on est pas capable de vraiment accélérer de notre côté, mais, à quelques centimètres près ça passe, et youhou, Supaero remporte le 500m !!!! Notre première victoire de régate cette année ! En plus on est le meilleur bateau universitaire francais, bref, tout aura été réuni pour passer un très bon weekend.
Quant aux quatre de couple, c'est une très bonne journée aussi, leur coup d'aviron se fait de plus en plus technique et joli à regarder. Les filles battent même, à l'enlevage, un bateau concurrent !