dimanche 18 mai 2003

Championnats de France 2003

Mâcon, les 17 et 18 mai 2003


Le rendez-vous tant attendu de l’année est enfin arrivé, et le long très long voyage vers Le Creusot peut enfin commencer. Départ à 4h30 du matin de Toulouse, tout va bien, on part tôt histoire de pouvoir se permettre de tomber en rade d’essence à 1km d’une station service dans le Massif Central, depuis le temps que ça devait arriver à force de rouler sur la réserve ! Mais c’est pas grave, on arrive tous sains et saufs au Creusot où on rejoint ½ Vince qui arrivait de Paris.

La prairie près du plan d’eau est couverte de bateaux….Ca faisait longtemps qu’on attendait ça. On se fait une petite sortie histoire d’aller voir le bassin par un beau soleil d’été. Petit chrono aux 500m, 1’27’’, pas génial mais bon on s’était levé à pas d’heure…

Notre hôtel est à perpet’, mais on court assez tard le lendemain. Le quatre ouvre le bal vers 11h et finit 4e de sa tête de rivière, 17e sur 19 au final. Le huit court vers 15h. On est dans une tête de rivière pas mal, avec Centrale à gauche en 3 et INSA Lyon en 1. On a qu’une course aujourd’hui, on envoie grave du pâté avec un départ canon qui permet de passer Centrale en 2 coups alors qu’ils sont un peu volé le départ. « Enorme, c’est énorme » gueule Gaby et aux 500 on est une demi-longueur devant l’INSA, Centrale est déjà loin derrière. On lance les 15 coups et on repart de plus belle, mais c’est la première course de la saison pour l’équipage au complet et la fatigue aidant, légère désunion aux 700, on se renvoie la bordée et l’INSA remonte. Enlevage on est encore devant, on est à 38, les autres à 44, ils nous passent de 3 dixièmes. Belle mise en jambe, Centrale est loin à 6 secondes, on fait 2e temps au final en 2’56’’79, l’INSA a eu très peur, bref contrat rempli même si on aurait bien voulu mettre notre pointe devant.

Finalement, le deuxième temps nous permet de tomber dans un 1/3 de finale plus facile que si on avait fait le premier. Au lieu de se taper l’ASU Nantes et Annecy, deux gros huits qui peuvent sortir des temps canons sans prévenir, on a Centrale et HEC, dont on connaît le niveau. Les 2 dernières courses sont le lendemain, le quatre a son 1/3 de finale le samedi soir et arrive dernier derrière Centrale, ce sera la finale C pour eux, dont il termineront dernier le lendemain, mais c’est pas grave, le but c’est de découvrir cette ambiance magique qui donne envie de s’entraîner comme un dingue toute une saison pour tout déchirer !

Après une bonne nuit de sommeil, et une soirée passée à regarder la Patrouille de France et Monaco-Sochaux pour faire plaisir au Rital, on se retrouve au départ pour notre 1/3. On est à la 4, et on attend Centrale et HEC, qui se prennent un avertissement au passage…Le but, partir à balle jusqu’au 500 et puis après on voit selon la configuration. Pas d’enlevage de prévu. On part donc, HEC fait un bon départ mais d’éloigne progressivement au train, Centrale nous accroche un peu plus que la veille. On garde ¾ de longueur sur eux pour contrôler la course. 750m, Centrale lance son enlevage, et nous remonte un peu progressivement. Ca parle en tête de bateau, et Gaby qui n’a pas envie de faire plaisir aux Centraliens, lance un enlevage court à 10 coups de l’arrivée. La réponse est foudroyante, le bateau de Centrale est comme arrêté, beaucoup en avaient gardé sous le pied. Pour finir on leur met 4s et un gros coup au moral.

La finale qu’on avait tant rêvé, elle est donc là, et on se retrouve en plein milieu ligne 4, au milieu de Paul Sabatier à droite à la 3 et INSA Lyon à gauche à la 5. 3 centres de haut niveau sont là, avec 3 grandes écoles, jamais une grande école n’a battu un de ces centres en Finale d’un Championnat, on le sait mais on n’a pas peur, on veut le titre, 20 ans après celui de 1983. On va tout donner, quitte à finir à l’hosto. Départ correct, Paul Sabatier part devant, on contient Lyon, Centrale fait un excellent départ et est légèrement devant nous. Gaby en est étonné et regarde à droite et à gauche constamment : tous les bateaux se tiennent, il va falloir s’arracher. Les 15 coups au 500 et on remonte Paul Sab furieusement, Centrale est toujours accroché, ils ont la patate eux qui n’ont rien à perdre. ESCP et Nantes sont décrochés, on est 2e ou 3e, avec l’INSA qui nous talonne. 750m et enlevage. Fausse pelle de Centrale qui devait être à bout on fonce vers la ligne d’arrivée, l’INSA remonte, Paul Sab se détache définitivement, ils tapent à 44 et nous à 38, on le sait mais on a la glisse pour nous et on résiste : arrivée et on ne sait pas si on fait 2 ou 3. Ca pleure sur le bateau, on a laissé échapper le titre mais Paul Sabatier était vraiment plus fort. Pour finir on nous annonce 2e à 3 dixième de Lyon et 2s de Paul Sab, doublé toulousain, incroyable et la joie revient. Le podium, et Jeannot qui reste dans son coin tellement il est ému, Gros Vince et Nico les anciens qui étaient là le poussent un peu pour venir chercher sa médaille d’argent ! Enorme car jamais depuis la création des centres de haut niveau une Grande Ecole n’avait fait ça !

Tout ça, c’est maintenant gravé dans notre mémoire, les « Les gars on envoie du pâté » de Pierre, les coups de gueule de Matthieu quand la bordée tombe à tribord, Gaby qui connaît tout le monde sur les plans d’eaux, Vince qui fait toujours chier à l’appontage, le Rital et son vocabulaire de haut niveau, Manu « mais il est vraiment bête ce Manu », Mathieu et son sourire sadique d’adorateur du C2, et Enguerran le preux Chevalier qui vomit après chaque course, sans oublier notre barreur Gaby qui nous a donné la foi dans toutes les courses, avec son « C’est énorme, les gars, énorme » qui résonne à jamais dans nos têtes. Un grand merci à Jeannot sans qui nous ne serions que de pauvres terriens qui jamais n’auraient aller oser défier les dieux de la glisse sur les plans d’eaux de France et d’Europe. Une dédicace à notre fan-club des filles de Sup de Co Paris pour tous leurs encouragements !!!

Et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle saison encore plus intense !

samedi 3 mai 2003

Trophée des Rois 2003

Versailles, le 3 mai 2003


Deux semaines avant les Championnats, le Trophée des Rois est notre dernière régate étudiante.
Dans un cadre magnifique (Grand Canal du Château de Versailles), une douzaine de huit de pointe vont se déchirer pour placer leur pointe devant les autres…


Arrivés sur le plan d'eau le samedi matin, on y découvre notre bateau, un bel Empach' bois prêté par la CCIP, avec des pelles du club de Port-Marly transportés sur le toit d'une voiture par Demi-Vince…
C'est certes un beau bateau en excellent état, mais il pèse tout de même près de 20 kg de plus qu'un Empach' carbone, et les réglages sont totalement différents de notre bateau, certains trouvent que leur pelle coule, d'autre que la pelle ne rentre pas assez dans l'eau, …

Cette année les algues sont de la partie, et envahissent les 300 premiers mètres de la course (qui en compte 1000). La course est alors raccourcie, on ne fera que 700m.

Première course de la journée, la tête de rivière, qui se court contre HEC et l'ESTP. A priori une tête de rivière assez facile. Départ manqué, vu que Pierre avait du mal à voir l'arbitre qui était derrière lui, et nous étions un peu trop proches du bord. On part donc derrière HEC et l'ESTP. L'ESTP est rattrapé très rapidement, HEC résiste un petit peu plus. Mais 200m plus tard nous sommes devant, et au train notre avance grandit. On sait cependant que c'est le temps qui va compter donc il faut se donner à 100%.
Le bateau n'est pas équipé de Cox donc à l'arrière on a du mal à entendre les séries lancées en permanence par Gaby, mais voir les supporters sur le bord nous donne des forces, et on arrive à produire le meilleur temps du bassin (devant Centrale, Polytechnique, l'ESCP, et les autres).

Ce qui nous donne droit à un tiers de finale relativement facile, contre HEC (encore) et l'ESCP.

Cette fois les réglages ont été retouchés, le départ est mieux anticipé par Pierre, et on part à balle.
Mais ça ne suffit pas, personne n'est vraiment dans le bateau, qui tombe d'une bordée à l'autre, et il faudra se concentrer pour ne pas laisser HEC remonter vers la fin. La course est tout de même gagnée, on a notre place en finale, et chacun sait qu'il va falloir ramer beaucoup mieux pour décrocher la victoire.

Enfin on peut se relaxer un peu (les 2 premières courses étaient espacées d'une heure seulement), et un bon repas puis une sieste plus tard c'est parti pour la dernière course de la journée.
Les fontaines du Château sont allumées, la musique genre 17ème siècle aussi, ça donne un style particulier à cette course, qui se court contre Centrale (ligne 3), et Polytechnique (ligne 2).
Normalement le seul vrai danger devrait venir de Centrale, c'est dommage qu'ils ne soient pas à côté de nous.

Après avoir réussi à aligner les trois bateaux au départ (personne ne voulait s'y arrêter et attendre les autres, tout le monde rame jusqu'au dernier moment possible), le départ est donné. On part très bien, mais Centrale un peu mieux que nous, ils sont devant pendant 300m. Mais notre train est puissant et régulier, même si le coup de rame n'est pas encore très propre, et on remonte doucement mais sûrement.
A 200m de l'arrivée, on commence à entendre les cris de la foule en délire, on entend vaguement crier " Allez Centrale ! ", ou " Allez Toulousains ! ", ou encore " Supaero ! ! ! " par les filles de Sup de Co, enfin bref tout cela motive et permet d'aller chercher les dernières ressources qui nous font prendre une demi-longueur d'avance sur nos concurrents.
L'enlevage est donné, à ce moment chacun se concentre et le bateau devient très propre, poussé avec les jambes, et même joli à regarder.
Enfin arrive le biiiip final, qu'on espérait pour pouvoir se reposer tout en le redoutant, car on voudrait que des courses comme ça ne finissent pas.

Un ptit tour d'honneur devant les supporters, et c'est déjà fini, on ira tout de même chercher notre belle petite médaille et un bon repas bien mérité, et hop direction Toulouse.

dimanche 27 avril 2003

Régataïades de Nantes 2003

Nantes, les 26 et 27 avril 2003





Quelques courageux rameurs de Supaero se sont arrachés de leurs vacances plus tôt pour pouvoir participer aux Régataïades de Nantes, une régate universitaire internationale de niveau très élevé.
Nous n'avons pu présenter que le huit de pointe, les deux quatre de couple n'étant pas disponible.
Une fois n'est pas coutume, nous sommes partis dans l'après-midi de Toulouse, et avons pu arriver à une heure décente à Nantes, nous permettant de monter le bateau le vendredi soir même, mais pas de faire une sortie. Etant donné que nous ne nous sommes pas entraînés depuis deux semaines, ça aurait été plus que profitable.
Mais passons, nous allons donc nous faire une bonne nuit avant de commencer la régate.
Pour avoir tous les résultats précis, les temps de toutes les courses, allez voir le site des régataïades de Nantes : http://regataiades.free.fr/accueil.htm



Samedi 26 avril 2003 : courses sur 1200m


Samedi matin, le réveil sonne à 7h bien que les courses ne commencent qu'à 10h. On va en effet faire une petite sortie matinale pour nous mettre ensemble, reprendre les bonnes habitudes, et pour que Gaby notre barreur repère bien le plan d'eau.
Et à partir de 10h25, c'est parti pour les têtes de rivières du 1000m (en fait c'est un 1200m, pour la première fois ils l'avouent…), deux par deux.
Nous tombons contre des anglais de Girton, mais nous savons bien que quel que soit leur niveau, il faudra donner le meilleur de nous sur cette course, pour avoir une série aussi facile que possible. Le départ est plutôt réussi, on gagne un quart de longueur immédiatement sur Girton, puis la cadence se stabilise environ à 35, bien stable et long dans l'eau. Girton perd peu à peu du terrain, c'est toujours bon pour le moral, mais il ne faut pas faiblir, et, malgré une petite perte de puissance vers la fin (la cadence descend jusqu'à 33 voire 32), nous obtenons le 5ème temps des têtes de rivières, 4 dixièmes derrière Karlsruhe (Allemands) et 5 dixièmes devant Centrale Paris. La quatrième place semblant atteignable, la finale A semble se rapprocher de nous, et chacun fait déjà des projets de course contre les meilleurs bateaux.
Mais voilà, la série est tout de même une épreuve difficile. Notre départ n'est pas vraiment réussi, et les Allemands passent immédiatement devant nous. Le moral en prend un coup, le vent est contre nous par rafales et nous n'y sommes pas vraiment habitués, ce qui permet aux Allemands de gagner une longueur d'avance au bout de 1000m. Et dans les 200 derniers mètres, énormes rafales, le bateau se désunit complètement, et s'arrête presque. On a presque craint qu'HEC nous rattrape, mais nous finissons tout de même deuxièmes, déçus par cette course. Il va falloir faire mieux en finale B, contre Centrale Paris.
Malgré un petit retard au départ de la course (Jeannot avait regardé les horaires du lendemain…), nous nous alignons rapidement sur notre ligne d'eau 3 (la même depuis le début du weekend), entre Centrale Paris et les Polonais. Départ de balle, on explose tous nos concurrents avec une cadence de 42 à 43 sur les 5 premiers coups du départ. L'avance que nous avons sur Centrale se maintient, et croit lentement au fil de la course. Les polonais eux, restent entre un quart et une longueur de bateau derrière nous, comme prêts à surgir. Et c'est ce qu'ils font. A 1000m, alors que nous tentons de lancer un enlevage relativement pathétique, les polonais bondissent et nous dépassent. Ils finiront la course deux secondes devant nous, et Centrale est 5 secondes derrière. Même si nous sommes déçus, c'était une belle course, un beau bord à bord qui nous a tous remplis d'espoirs pour la suite.
Nous arrivons donc 6ème au classement général ce qui est tout de même une belle performance.
Petite soirée pour socialiser un peu avec l'X et l'ESCP, et au dodo pour se reposer des 3x 1200m qu'on a dans les cuisses.



Dimanche 27 avril 2003 : courses sur 500m
Le dimanche, on fait comme d'habitude une petite sortie le matin pour se mettre en jambes, et travailler notre technique, bien insister sur la poussée des jambes. Il n'y a pas de courses le matin, mais 3x500 l'après midi…
Et c'est parti pour la première série, qui se court, d'après les temps de la veille, contre l'ASU Nantes (champion de France universitaire en titre), l'ESSEC, et HEC 2. Nos départs sont maintenant au point, et on se place directement en tête. Partir devant des concurrents que l'on pensait beaucoup plus fort que nous est un atout pour le moral, et un coup décisif pour l'ASU Nantes. Nous les tenons toute la course à un quart de longueur, et, tout comme nous la veille, leur bateau se désunit à 100m de l'arrivée, pour nous laisser la victoire. C'est inespéré, tout nous est permis désormais. Jeannot est fou de joie, nous encore plus, nous sommes arrivés là où personne ne nous attendait.
Mais il faut à tout prix se reconcentrer pour la demi-finale, qui va être très difficile.
Nous sommes en ligne d'eau 3, les Croates (Champion du monde universitaire 2002) en ligne 2, Centrale Paris à la 1, et les Polonais à notre droite.
Très beau départ une fois de plus, Jeannot nous dira par la suite que nous étions à 45 à 46 de cadence sur les 5 à 6 premiers coups. On passe tout de suite en tête, mais les Croates sont plus forts, nous rattrapent et nous dépassent. Les polonais sont un peu à la traine, c'est donc nous contre Centrale Paris, pour une place en finale A. Nous sommes légèrement en avance pendant toute la course, mais ils produisent un très bel enlevage, et nous comme eux pensons qu'ils ont remporté la deuxième place. Mais les arbitres en décideront autrement, nous sommes devant avec 4 dixièmes d'avance… Finale A ! ! !
Finale très disputée, nous sommes le seul bateau français en finale, contre 3 bateaux monstres.
Malgré un beau départ qui nous place en tête, ils sont plus forts que nous et nous battront avec une longueur d'avance.
Ce fut tout de même un très beau week-end, avec de magnifiques sensations, et où nous aurons prouvé que plus rien ne peut nous arrêter, si nous nous entraînons toujours aussi dur.







dimanche 6 avril 2003

Coupe Gélis / Crocco's Cup 2003





Choisy-le-Roi, les 5 et 6 avril 2003






Premier déplacement avec un quatre féminin ! A retenir dans les annales de Supaero !
Par ailleurs, c'est l'occasion de tester notre huit après 3 semaines sans s'entraîner ensemble... le résultat sera loin au-delà de nos espérances !



Samedi 5 avril 2003 : courses sur 1000m (Coupe Gélis)
Il fait beau d'accord, mais le vent est aussi de la partie : vent pour, relativement fort, qui crée sur le bassin de Choisy le Roi de petites vagues bien sympathiques, qui attirent irrémédiablement les pieux.
La tête de rivière est aussi un enjeu de taille pour le huit étant donné que David, qui remplace Gaby (exilé à Cranfield avec les moutons), n'a jamais ramé avec nous, et nous disposons d'environ 1500m pour régler le bateau avant la course...
Juste avant de courir on laisse partir Matthieu à l'hotel, et accessoirement se perdre dans la banlieue parisienne, histoire de mettre un peu de piquant à cette matinée. Enfin c'est le départ, lancé. On débute pas trop mal notre course, mais la cadence tombe rapidement, jusqu'à 32 coups par minute... le bateau est loin d'être stable, tout le monde est crevé. Tout comme l'an dernier, on finit notre tête de rivière très mécontents de nous. Les résultats vont tomber une heure plus tard : on est quand même en finale A ! Mais avec seulement le quatrième temps, Centrale Paris étant devant, à 4 secondes. Mais bon, tout est jouable maintenant.
C'est là que la meilleure partie d'une régate arrive : glandage sur l'herbe, au soleil, à regarder des bateaux et soutenir nos valeureux rameurs en quatre de couple, jusqu'au soir, la finale des huits étant la dernière course de la journée.
Enfin elle arrive. On est placés ligne d'eau numéro 1, à côté des Allemands (Hanovre), et de la foule à l'arrivée.
Départ... raté comme à notre habitude ! Mais faut comprendre, ligne d'eau 1 on est quand même relativement loin de l'arbitre et son drapeau, et Pierre attendait plutôt un signal oral. On part donc une longueur derrière les allemands, et on se retrouve presque seuls, c'est déprimant comme une tête de rivière.
Mais chacun se rappelle de la devise du huit "Là on envoie du pâté !!!!!" et, un pieu coulé plus tard, chacun a la hargne comme jamais. La cadence monte petit à petit, la pression sur les pelles se fait plus intense, et l'écart avec nos concurrents (et plus particulièrement avec Centrale Paris et les Polonais) se fait de plus en plus petit. Une ptite série de 10 coups aux 500, et on les a rattrapés. Tout espoir nous est désormis permis (excepté les deux premières places, les Allemands ayant conservé largement leur avance, et le bateau d'Henley les suivant de près). A ce qu'il parait Centrale Paris aurait coulé quelques pieux à leur tour, ce qui nous permet de passer largement devant, avec environ 1/4 de bateau d'avance. Enlevage, arrivée, et hop, voilà une belle médaille de bronze autour du cou !


 
 



Dimanche 6 avril 2003 : course sur 500m  
Et nous voilà de retour, le lendemain, après une soirée loose à Paris, moins motivés que jamais pour le 500. En effet on est tous un peu crevés, l'organisation est plutot moyenne, Yvon Petit est en train de supplier des bateaux de bien vouloir aller sur l'eau pour montrer le mouvement aux autres. Enfin bon, on se motive quand même car notre tiers de finale se court contre Centrale Paris. Faut les battre pour aller en finale !
Double échauffement, choppage tactique de la ligne d'eau numéro 5 (y'a toujours du vent pour et Jeannot pense que ça pourra nous être favorable à cette ligne), et hop c'est parti. Parti un peu trop rapidement d'ailleurs, l'alignement est catastrophique. Centrale se plaindra d'ailleurs d'être parti un bateau derrière...
Une fois de plus on envoie du pâté. La course est magnifique, on remonte rapidement ORCA qui était parti devant nous au départ, 38 de cadence (oui c'est un peu lent mais c'est déjà pas mal), et on fait un temps magnifique, premier de notre finale, 2ème temps des tiers de finale, 2 secondes derrière les Allemands. Ils deviennent battables.
Pas le temps de bouffer (ou juste une compote, en allant chercher bien au fond du pot avec la langue :-) ), et c'est parti pour la finale.
Gaby se demerde pour obtenir la bonne ligne d'eau, et le départ est donné. Un départ parfait cette fois, tous ensemble sur la pelle de notre nage, cadence maximale (enfin c'est toujours 38, c'est pas bien élevé mais tant que ça marche...). On part comme des balles, loin devant tous les autres. Gaby est surexcité à la barre, et nous motive plus que jamais. On est en tête, chacun pense (enfin, autant que peut penser un rameur pendant une course) à la coupe qui se trouve au bout des 500m. Vers la fin Hanovre fournit un enlevage du tonnerre alors qu'on est pas capable de vraiment accélérer de notre côté, mais, à quelques centimètres près ça passe, et youhou, Supaero remporte le 500m !!!! Notre première victoire de régate cette année ! En plus on est le meilleur bateau universitaire francais, bref, tout aura été réuni pour passer un très bon weekend.
Quant aux quatre de couple, c'est une très bonne journée aussi, leur coup d'aviron se fait de plus en plus technique et joli à regarder. Les filles battent même, à l'enlevage, un bateau concurrent !

lundi 17 mars 2003

Supaerowing 2003

Toulouse, les 15 et 16 mars 2003




Après de longs mois d'entrainements, de musculation intensive, c'est enfin le moment de voir les résultats, d'observer les autres écoles et faire le point sur l'avancement du bateau, nos chances pour l'objectif de la saison, les Championnats de France Universitaires.
Au programme un 1000m le samedi par un temps certes beau mais venteux, et 500m le dimanche, par beau temps.
Comme à notre habitude nous avons présenté cette année un huit de pointe le plus expérimenté possible, ainsi qu'un quatre de couple masculin et un quatre de couple féminin, pour lesquels c'est la première régate, l'occasion de découvrir l'ambiance qui y règne, les courses en ligne, les bords à bords, les enlevages... bref tout ce qui fait qu'on s'entraîne par des froids de canards pendant tout l'hiver !


Samedi 15 mars 2003 : courses sur 1000m
 
On commence tout de suite par une tête de rivière. Et le résultat est plutôt convaincant : 2'26, ex-aqueo avec Centrale Paris, juste derrière des Espagnols de CEU. Même si notre course était relativement sale, avec beaucoup de vent et peu de concentration technique.
On est donc en finale A, prévue pour la fin d'après midi, vers 17h.
Nous sommes donc sur l'eau à 16h30, prêts à nous aligner quelques temps après.
Et on se retrouve là, seuls avec Centrale Paris. On aurait bien fait un duel, mais c'est quand même plus amusant à 4.
Henley arrive un quart d'heure plus tard et essaie de s'incruster à la ligne d'eau 3 (la meilleure), mais sous le poids des grandes gueules de notre bateau ils renoncent rapidement. On attend toujours les Espagnols, qui arrivent... une demi heure après... On s'aligne, ils sont encore bien chauds et nous on poiraute depuis 3/4 d'heure au départ, mais bon, le départ est donné et tout le monde part à fond.
Nos premiers coups sont plutôt bien, bonne cadence, puissants dans l'eau, mais rapidement le bateau d'Henley nous arrive dessus (ils étaient partis de travers au départ), côté babord, et on croise les pelles... abordage !
Les pelles se rapprochaient tellement des coques des deux bateaux qu'un des rameurs d'Henley aurait demandé à son voisin de Supaero de se mettre en cadence avec lui, pour ne pas risquer de casser quelque chose... A quoi nous avons répondu par une augmentation de la cadence, de la poussée, et une envie de gagner encore plus forte. On fait un petit tour du côté des pelles des espagnols histoire de gêner tribord après avoir gêné les rameurs babords, et enfin on peut repartir pour la suite de notre course. Il reste alors 500m environ, les Espagnols sont premiers, une demi-longueur devant nous, Centrale Paris est à peu près à notre niveau, et Henley est légèrement derrière. Et cet alignement restera le même jusqu'à la fin.
Supaero finit dont 2ème du 1000m, et premier bateau français !!!


Dimanche 16 mars 2003 : courses sur 500m

Cette fois-ci, pas de têtes de rivières, mais des poules (basées sur les temps de la veille).
Et sans surprise, on remporte notre tête de rivière, avec quelques longueurs d'avance.
Nous pensions donc être qualifiés... jusqu'à apprendre que les arbitres avaient décidé de faire les qualifications au temps et non à la place. Or le vent (pour) s'était levé pour la dernière poule, qui bénéficie donc de temps 10 secondes en dessous de tous les autres. Ils sont donc tous qualifiés en finale.
Les anciens Supaero (qui faisaient partie de cette dernière poule) nous auraient bien donné leur place (chapeau, bonne ambiance les anciens !) mais les arbitres refusent, et on court en finale B. Trop énervés pour bien ramer, on se fait battre par les Espagnols de la veille, et un bateau Nantais. Manu sort même de sa coulisse aux 300m histoire de nous faire perdre notre seconde place...
De leur côté, les anciens réussissent une très belle course, et, s'ils laissent la victoire au bateau d'Henley, auront prouvé qu'ils ont encore de beaux restes. Ils finissent 3ème du 500m, bravo !

Voici quelques photos, relatant ce magnifique weekend :