dimanche 18 mai 2003

Championnats de France 2003

Mâcon, les 17 et 18 mai 2003


Le rendez-vous tant attendu de l’année est enfin arrivé, et le long très long voyage vers Le Creusot peut enfin commencer. Départ à 4h30 du matin de Toulouse, tout va bien, on part tôt histoire de pouvoir se permettre de tomber en rade d’essence à 1km d’une station service dans le Massif Central, depuis le temps que ça devait arriver à force de rouler sur la réserve ! Mais c’est pas grave, on arrive tous sains et saufs au Creusot où on rejoint ½ Vince qui arrivait de Paris.

La prairie près du plan d’eau est couverte de bateaux….Ca faisait longtemps qu’on attendait ça. On se fait une petite sortie histoire d’aller voir le bassin par un beau soleil d’été. Petit chrono aux 500m, 1’27’’, pas génial mais bon on s’était levé à pas d’heure…

Notre hôtel est à perpet’, mais on court assez tard le lendemain. Le quatre ouvre le bal vers 11h et finit 4e de sa tête de rivière, 17e sur 19 au final. Le huit court vers 15h. On est dans une tête de rivière pas mal, avec Centrale à gauche en 3 et INSA Lyon en 1. On a qu’une course aujourd’hui, on envoie grave du pâté avec un départ canon qui permet de passer Centrale en 2 coups alors qu’ils sont un peu volé le départ. « Enorme, c’est énorme » gueule Gaby et aux 500 on est une demi-longueur devant l’INSA, Centrale est déjà loin derrière. On lance les 15 coups et on repart de plus belle, mais c’est la première course de la saison pour l’équipage au complet et la fatigue aidant, légère désunion aux 700, on se renvoie la bordée et l’INSA remonte. Enlevage on est encore devant, on est à 38, les autres à 44, ils nous passent de 3 dixièmes. Belle mise en jambe, Centrale est loin à 6 secondes, on fait 2e temps au final en 2’56’’79, l’INSA a eu très peur, bref contrat rempli même si on aurait bien voulu mettre notre pointe devant.

Finalement, le deuxième temps nous permet de tomber dans un 1/3 de finale plus facile que si on avait fait le premier. Au lieu de se taper l’ASU Nantes et Annecy, deux gros huits qui peuvent sortir des temps canons sans prévenir, on a Centrale et HEC, dont on connaît le niveau. Les 2 dernières courses sont le lendemain, le quatre a son 1/3 de finale le samedi soir et arrive dernier derrière Centrale, ce sera la finale C pour eux, dont il termineront dernier le lendemain, mais c’est pas grave, le but c’est de découvrir cette ambiance magique qui donne envie de s’entraîner comme un dingue toute une saison pour tout déchirer !

Après une bonne nuit de sommeil, et une soirée passée à regarder la Patrouille de France et Monaco-Sochaux pour faire plaisir au Rital, on se retrouve au départ pour notre 1/3. On est à la 4, et on attend Centrale et HEC, qui se prennent un avertissement au passage…Le but, partir à balle jusqu’au 500 et puis après on voit selon la configuration. Pas d’enlevage de prévu. On part donc, HEC fait un bon départ mais d’éloigne progressivement au train, Centrale nous accroche un peu plus que la veille. On garde ¾ de longueur sur eux pour contrôler la course. 750m, Centrale lance son enlevage, et nous remonte un peu progressivement. Ca parle en tête de bateau, et Gaby qui n’a pas envie de faire plaisir aux Centraliens, lance un enlevage court à 10 coups de l’arrivée. La réponse est foudroyante, le bateau de Centrale est comme arrêté, beaucoup en avaient gardé sous le pied. Pour finir on leur met 4s et un gros coup au moral.

La finale qu’on avait tant rêvé, elle est donc là, et on se retrouve en plein milieu ligne 4, au milieu de Paul Sabatier à droite à la 3 et INSA Lyon à gauche à la 5. 3 centres de haut niveau sont là, avec 3 grandes écoles, jamais une grande école n’a battu un de ces centres en Finale d’un Championnat, on le sait mais on n’a pas peur, on veut le titre, 20 ans après celui de 1983. On va tout donner, quitte à finir à l’hosto. Départ correct, Paul Sabatier part devant, on contient Lyon, Centrale fait un excellent départ et est légèrement devant nous. Gaby en est étonné et regarde à droite et à gauche constamment : tous les bateaux se tiennent, il va falloir s’arracher. Les 15 coups au 500 et on remonte Paul Sab furieusement, Centrale est toujours accroché, ils ont la patate eux qui n’ont rien à perdre. ESCP et Nantes sont décrochés, on est 2e ou 3e, avec l’INSA qui nous talonne. 750m et enlevage. Fausse pelle de Centrale qui devait être à bout on fonce vers la ligne d’arrivée, l’INSA remonte, Paul Sab se détache définitivement, ils tapent à 44 et nous à 38, on le sait mais on a la glisse pour nous et on résiste : arrivée et on ne sait pas si on fait 2 ou 3. Ca pleure sur le bateau, on a laissé échapper le titre mais Paul Sabatier était vraiment plus fort. Pour finir on nous annonce 2e à 3 dixième de Lyon et 2s de Paul Sab, doublé toulousain, incroyable et la joie revient. Le podium, et Jeannot qui reste dans son coin tellement il est ému, Gros Vince et Nico les anciens qui étaient là le poussent un peu pour venir chercher sa médaille d’argent ! Enorme car jamais depuis la création des centres de haut niveau une Grande Ecole n’avait fait ça !

Tout ça, c’est maintenant gravé dans notre mémoire, les « Les gars on envoie du pâté » de Pierre, les coups de gueule de Matthieu quand la bordée tombe à tribord, Gaby qui connaît tout le monde sur les plans d’eaux, Vince qui fait toujours chier à l’appontage, le Rital et son vocabulaire de haut niveau, Manu « mais il est vraiment bête ce Manu », Mathieu et son sourire sadique d’adorateur du C2, et Enguerran le preux Chevalier qui vomit après chaque course, sans oublier notre barreur Gaby qui nous a donné la foi dans toutes les courses, avec son « C’est énorme, les gars, énorme » qui résonne à jamais dans nos têtes. Un grand merci à Jeannot sans qui nous ne serions que de pauvres terriens qui jamais n’auraient aller oser défier les dieux de la glisse sur les plans d’eaux de France et d’Europe. Une dédicace à notre fan-club des filles de Sup de Co Paris pour tous leurs encouragements !!!

Et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle saison encore plus intense !

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